Berger d'Anatolie

Le berger d'Anatolie, ou kangal est une race de chiens originaires, comme leur nom l'indique, du plateau d'Anatolie en Turquie où le climat est de type continental c'est-à-dire particulièrement chaud en été et particulièrement froid en hiver.



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Race de chien - Chien

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  • Le berger d'Anatolie est un chien grand et puissant.... l'armée et spécifiquement les Janissaires utilisaient des Kangals particulièrement connus dans le pays.... (source : forum.japflap)
Berger d'Anatolie icône chien
groupe FCI=2

Caractéristiques
Silhouette 40 à 65 kg
Taille 71 à 81, grand chien
Poil court ou demi-long, dense,
avec un sous poil épais
Robe toutes couleurs admises
Tête crâne fort, stop un peu marqué,
truffe noire ou marron, dents fortes
Yeux petits, bien espacés, bien enfoncés,
de couleur doré à brun
Oreilles triangulaires, arrondies à l'extrémité,
tombantes contre les joues
Queue longue, attachée haut
Caractère Sage, hardi, fidèle, affectueux pour ses maîtres
Nomenclature FCI
    • section 2.2
      • n°331

Le berger d'Anatolie, ou kangal est une race de chiens originaires, comme leur nom l'indique, du plateau d'Anatolie en Turquie où le climat est de type continental c'est-à-dire particulièrement chaud en été et particulièrement froid en hiver. La Fédération cynologique mondiale le reconnaît sous le nom de Çoban Köpeği.

Standard F. C. I. N°331 / 06.06.1989 / F

CHIEN DE BERGER D'ANATOLIE (Coban Köpegi)

Traductoin : prof. R. Triquet et Dr. J. -M. Paschoud.

Origine : Anatolie

Patronage : F. C. I.

Date de publication du standard d'origine en vigueur : 10.04.1989.

Utilisation : A l'origine, cette race était utilisée pour la garde des moutons ; dur au travail, il supporte la chaleur et le froid extrême. Actif.

Classification F. C. I.  : Groupe 2 Chiens de type Pinscher et Schnauzer – Molossoïdes – Chiens de montagne et de bouvier suisses et autres races. Section 2.2 Molossoïdes, type montagne. Sans épreuve de travail.


Le Berger d'Anatolie est un chien de garde des troupeaux particulièrement ancien. Il descend certainement des chiens de chasse puissants qui existaient en Mésopotamie. La race a évolué au cours des temps pour satisfaire une série spécifique de circonstances. Celles qui ont eu le plus d'influence sur la formation de la race sont le climat (étés particulièrement chauds et particulièrement secs, hivers particulièrement froids), la façon de vivre des populations (sédentarisées, semi-nomades, nomades) et le travail qu'on demande aux chiens (ils assurent la garde des troupeaux qui se déplacent sur de longues distances sur le Plateau central de l'Anatolie). Les chiens sont dehors par l'ensemble des temps.

Description

Aspect général

De forte taille, bien planté, grand, puissant de construction ; chien de garde des troupeaux, à la tête large et forte, pourvu d'un poil double et dense. Il doit être à la fois grand et vigoureux. Il peut être particulièrement rapide.

que le crâne.

Fidèle et affectueux pour ses maîtres, mais méfiant envers les étrangers lorsqu'il est adulte.

Région cranienne
  • Crâne : Fort, mais proportionné au corps, large à la hauteur des oreilles, un peu bombé. Les mâles adultes ont la tête plus large que les femelles.
  • Stop : Un peu marqué.

Région faciale

Vue de dessus de forme presque rectangulaire. De profil il est tronqué.

  • Truffe : Noire, sauf chez les chiens dont la robe est de couleur foie (marron).
  • Museau : Le museau s'amenuise particulièrement un peu à l'extrémité.
  • Lèvres : particulièrement un peu pendantes ; leur bord est noir. Le bord de la lèvre supérieure ne descend pas plus bas que la ligne inférieure de la mandibule ; commissure des lèvres serrées.
  • Mâchoires/dents : Dents fortes, présentant un articulé parfait en ciseaux, c'est-à-dire que les incisives supérieures recouvrent les inférieures dans un contact étroit et sont implantées bien d'équerre comparé aux mâchoires.
  • Yeux : Plutôt petits comparé à la dimension du crâne, bien espacés et bien enfoncés dans l'orbite ; la conjonctive n'est pas visible.
  • Couleur : doré à brun selon la couleur de la robe. Bord des paupières noir sauf chez les chiens de couleur foie (marron).
  • Oreilles : De grandeur moyenne, triangulaires, arrondies à l'extrémité,

elles tombent contre les joues ; elles se relèvent lorsque le chien est attentif.

  • Cou : Un peu galbé, puissant, musclé, de longueur modérée, plutôt épais.
  • Léger fanon

Corps

Puissant, bien musclé, sans graisse superflue.

  • Ligne du dessus : Horizontale, un peu harpée à la hauteur du rein.
  • Dos : Plutôt court, comparé à la longueur des membres.
  • Poitrine : Bien descendue jusqu'à la hauteur des coudes ; côtes bien cintrées, cage thoracique de longueur suffisante.
  • Ligne du dessous : Ventre bien rentré.
  • Queue : Longue, atteignant le jarret. Attachée assez haut, au repos elle est portée bas et un peu incurvée ; lorsque le chien est attentif, elle est portée haut avec l'extrémité enroulée sur le dos, particulièrement chez les mâles.

Membres

  • Membres antérieurs : Biens scindés, droits, de bonne longueur

et pourvus d'une bonne ossature.

    • Epaule : Bien musclée, omoplate oblique.
    • Coudes : Au corps, ils jouent librement.
    • Métacarpes : Solides ; vus de prof il , un peu inclinés.
  • Membres postérieurs : Puissants, musculature pas trop épaisse.

Vus de derrière les postérieurs sont d'aplomb.

    • Cuisse : Longue.
    • Articulation du grasset : Bien angulée.
  • Pieds : Solides, avec les doigts bien cambrés. Ongles courts.

Coussinets épais.

Allures

Démarche remarquablement unie sans déplacement vertical du corps, de la tête et du cou, mouvement souple et de grande amplitude, donnant une impression de grande puissance comme un félin à l'approche de sa proie. L'amble est admis aux allures lentes. Les allures raccourcies ou relevées sont particulièrement répréhensibles.

Robe

  • Poil : Court ou demi-long, dense avec un sous-poil épais ; variations importantes dans la longueur selon le climat ; plus long et plus apporté au cou, aux épaules ainsi qu'aux cuisses. Le poil tend à être plus long en hiver.
  • Couleur : L'ensemble des couleurs sont admises.

Taille et Poids

  • Hauteur au garrot : Mâles 74 – 81 cm

Femelles 71 – 77 cm.

  • Poids : Mâles 50 – 60 kg

Femelles 40 – 50 kg.

Défauts

Tout écart comparé à ce qui précède doit être reconnu comme un défaut qui sera pénalisé selon sa gravité.

Défauts graves :

  • Près de terre, lourd et lent, trop massif ; de construction trop

légère, levretté.

  • Crâne plat.
  • Allures relevées, allures raccourcies, raides.
  • Poil trop long pendant.

Défauts éliminatoires :

  • Museau trop court (un tiers de la longueur totale de la tête).
  • Prognathisme supérieur ou inférieur.
  • Poil particulièrement court et lisse, sans sous-poil.
  • Incapacité à assurer la garde d'un troupeau.

N. B.  : Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal totalement descendus dans le scrotum.

Caractère

Le kangal est réputé pour être «le chien le plus puissant du monde». Dans les plaines d'Anatolie, il n'hésite pas à s'attaquer aux loups qui s'approchent trop près du troupeau. Les bergers turque reconnaissent que trois kangals suffisent à écraser une meute d'environs cinq loups ainsi qu'à en tuer un ou deux ; ces chiens sont d'autant plus redoutables qu'ils combattent aussi les ours.

Le kangal possède une mâchoire extrêmement puissante ; la résistance de son corps aux coups et blessures, sa force de combat sont beaucoup supérieures aux autres grands chiens. En Afghanistan, dans des tournois de combats d'animaux, un kangal particulièrement entraîné pour le combat a réussi à terrasser un lion.

Histoire

Depuis des siècles, le paysan turque des hauts plateaux anatoliens dépendait en partie de l'élevage pastoral pour assurer sa subsistance. Face aux attaques des loups, des ours et autres animaux, il a par conséquent naturellement utilisé et choisi les meilleurs chiens pour la sécurité de son cheptel. Au fil des générations, le souci constant de posséder un chien puissant et courageux se joint à la sélection naturelle qui éliminait les spécimens les plus fragiles. Ces exigences ont amené à forger une race de chiens capables de tuer des loups ou de s'attaquer à des ours : le kangal, par la sélection de la nature, était l'unique chien répondant à ces exigences et les bergers turques ne s'en séparèrent plus.

Selon les historiens turques, le kangal était pour la première fois utilisé au palais du sultan ottoman Murat IV (1623-1640) comme simple chien de garde. Le kangal s'est illustré tandis que ce dernier rencontra accidentellement le lion fétiche du palais. Les deux animaux s'observèrent puis se jetèrent dans un combat fort spectaculaire qui éveilla tout le palais. Le sultan, ébahi, insista pour voir ce duel de près.

Fort stupéfait, le sultan ordonna que les kangals soient immédiatement incorporés dans l'armée impériale turk. L'historien turkEvliya Çelebi (1834) mentionna : «des chiens aussi forts que des lions furent utilisés dès le XVIIe siècle par les troupes d'élite du sultan (janissaires)».

L'époque ottomane (XV - début XXe siècle) ne semble pas avoir apporté de modification majeure dans la répartition des races de kangal. Si les cadres de l'aristocratie chassaient avec le lévrier turque, le " Tazi ", l'armée et spécifiquement les Janissaires utilisaient des Kangals particulièrement connus dans le pays. Les archives historiques montrent qu'au XVIIe siècle on distinguait deux races de grands chiens de berger. L'une surnommée le chien de Samsun fut spécifiquement appréciée des troupes d'élite de l'armée du Sultan ; en effet, il fut créé, au sein des Janissaires, une unité baptisée "Samsunji"qui élevait et dressait «… des grands chiens-lions… pesant jusqu'à 150 kilos», «... capables d'abattre des hommes de leur chevaux…».

Enfin, les cadres subalternes de l'aristocratie de l'Empire Ottoman, les Derebeyi ou petits seigneurs féodaux, ont eux aussi contribué à la promotion du kangal soit pour leur propre sécurité soit pour celle des populations sous leur égide.

Un autre point de vue sur l'histoire

Le pays d'origine des turques est l'Asie centrale. Les populations des pays comme l'Azerbaïdjan, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, le Kazakhstan et le Kirghizistan appartiennent au rameau turc de la famille ethnolinguistique altaïque. Il faut y ajouter le Turkestan oriental qui actuellement est une république autonome au sein de la Chine. Sur leur territoires d'origine constitués d'immense steppes, délimités par les Urals et le lac Balkhach au nord, les Altaï à l'est , l'Hindu Kush au sud et la mer Caspienne à l'ouest , les Turcs ont rédigé l'histoire de l'une des premières communautés pastorales connues dont l'activité principale, pour ne pas dire unique, était l'élevage ovin.

Ces nomades turques, appartenant principalement aux tribus Oghouzes, passaient leur vie sur ces vastes steppes à la recherche de pâturages verts. Les fêtes, les guerres, la vie sociale, le quotidien tournaient autour de l'élevage.

À partir du Xe siècle, suite à une assez longue période de sécheresse, les pâturages existants n'étaient plus en mesure de faire face à la démographie montante. À la même époque, la pression mongole se faisait de plus en plus sentir sur ces tribus. Contraintes et forcées, elles débutent leur migrations vers l'ouest à la recherche de nouveaux pâturages.

Pendant 250 ans, ces tribus ont marché vers l'ouest par vagues successives et se sont installées légèrement partout entre l'Asie centrale et l'Anatolie. La défaite des byzantins en 1071 contre les seljoukides, peuple turque de la branche oghouz, à Malazgirt à côté du lac Van a définitivement ouvert la porte de l'Anatolie à ces tribus. La migration vers l'ouest s'est par conséquent poursuivie à plus grande échelle.

Ces migrations n'étaient pas seulement de simples déplacements d'individus, il s'agissait, en fait, de la transplantation d'une culture, d'un mode de vie d'une région à une autre. Dans ces déplacements de masse vers l'Anatolie, ces tribus ont emmené trois éléments de leur culture sans lesquels ils ne pouvaient pas perpétuer le mode de vie qui leur était propre depuis toujours :

– le cheval ;
– le mouton ;
– le chien.

∼ Le cheval était leur outil de transport depuis toujours.

∼ Le mouton était leur nourriture, son lait leur fromage, sa peau et sa laine leur habillement depuis toujours

∼ Le chien était le protecteur du cheval, du mouton et des membres de la tribu depuis toujours.

La Mésopotamie était une destination de préférence car les steppes du haut plateau anatolien ressemblaient aux grandes steppes de leur patrie d'origine en Asie centrale. Les hommes, les chevaux et les chiens n'ont éprouvé aucune difficulté d'adaptation.

De toute façon, il est impensable de se lancer dans une telle aventure avec femmes et enfants, avec chevaux et milliers de moutons, sans chiens de protection contre les prédateurs et les brigands.

Puisque

– il n'y a jamais eu de migrations de masse de l'ouest vers l'est ;
– actuellement, les mêmes chiens de berger de turquie se trouvent en Asie centrale, point de départ des tribus kurdes vers l'ouest ;
– ces chiens, en masse, n'ont pas fait tout seuls ce voyage de plusieurs milliers de kilomètres pour s'installer sur le vaste plateau Mésopotamien,

on peut conclure que, l'ensemble des chiens de berger de turquie sont issus de chiens qui ont fait ce grand voyage jusqu'au cœur de la Mésopotamie avec les tribus auxquelles ils appartenaient.

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