Beagle

Le beagle est une race de chien originaire d'Angleterre, de taille petite à moyenne. Son apparence est comparable à celle du beagle-harrier quoiqu'il soit plus petit, avec des pattes plus courtes et des oreilles plus longues.



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Chien de chasse - Race de chien - Chien - Race de chien originaire d'Europe

Beagle icône chien
Un beagle bicolore

Région d'origine
Région Royaume-Uni Royaume-Uni
Caractéristiques
Taille 33 à 40 cm
Poids 8 à 14 kg
Poil Ras, résistant aux intempéries.
Robe Uni (blanc), bicolore (blanc et sable) ou tricolore (blanc, noir et marron).
Tête Fine, carrée.
Yeux Marron cerclés de noir.
Oreilles Tombantes, longues avec l'extrémité arrondie.
Queue Longue avec fouet blanc.
Caractère Amical et attachant.
Nomenclature FCI
  • groupe 6
    • section 1
      • n°161

Le beagle [bigl] est une race de chien originaire d'Angleterre, de taille petite à moyenne. Son apparence est comparable à celle du beagle-harrier quoiqu'il soit plus petit, avec des pattes plus courtes et des oreilles plus longues.

Les beagles sont des chiens courants choisis pour la chasse au lapin, au lièvre et d'une façon plus générale au gibier à poils. Ils ont un odorat particulièrement fin qui leur sert à servir comme chien de détection. Ils sont populaires comme chiens de compagnie à cause de leur taille, de leur tempérament et de leur absence de problème de santé héréditaire. Ces caractéristiques en font aussi un animal de laboratoire.

Bien que de petits chiens courants aient existé il y a 2 000 ans, la race moderne a été développée en Grande-Bretagne dans les années 1830 à partir de différentes races, dont le talbot, le chien courant du Nord et le chien courant du Sud, races actuellement disparues, et certainement le beagle-harrier.

Les beagles sont dépeints depuis l'ère élisabéthaine en littérature, et plus récemment au cinéma, à la télévision et dans la bande dessinée (surtout avec le personnage de Snoopy).

Étymologie et sémantique

La première apparition rédigée du mot «beagle» remonte au XVe siècle avec le Livre de Saint Albans de Juliana Berners[1] ; dans la littérature anglaise, il remonte à 1475 dans Esquire of Low Degree[2] : dans les deux cas, le mot est employé comme un terme générique désignant des chiens courants de petite taille, et non pas la race de chien actuelle. On ne sait pas pourquoi le kerry beagle, noir et feu, présent en Irlande depuis l'ère celtique, a pris le nom d'un beagle : avec 56 à 61 cm à l'épaule, il ne peut être qualifié de petit chien courant.

L'origine du mot est incertaine, il pourrait dériver du français bégueule (de «béer» et de «gueule») [3] ou serait issu du mot celtique beag, qui veut dire «petit»[1], [3] dont on retrouve la trace dans les mots begle en ancien anglais et beigh en ancien français[3]. Le mot pourrait aussi provenir du français «beugler», en référence à la voix puissante du beagle[4]. En français, l'orthographe «bigle» a été utilisée[5], [6], c'est une partielle du terme anglais[6].

En anglais, l'expression «singing beagle» (littéralement «beagle chantant»), employée par la reine Élisabeth Ire, fait référence à l'aboiement harmonieux du beagle. Le «beagling» est par contre un terme de chasse qui veut dire «chasser avec des beagles»[3]. En français, on parle de «beagle Elizabeth» pour désigner une variété de beagle désormais disparue, qui était caractérisée par une très petite taille (moins de 25 cm de haut)  ; les termes anglais désignant la même variété insistent plus sur cette miniaturisation (gloves Beagle, dwarf Beagle, pocket Beagle - littéralement beagle de sacoche, beagle nain, beagle de poche) [1].

Ancêtres du beagle
Le chien courant du Sud est peut-être un ancêtre du beagle.

Des chiens courants de petite taille, identiques au beagle moderne, sont présents dès l'époque de la Grèce ancienne : Xénophon, au Ve siècle av. J. -C. , décrit dans le Cynegeticus de petits chiens courants chassant le lièvre et suivis à pied par le chasseur. Ces chiens sont certainement importés en Bretagne romaine par les Romains, bien quaucun document ne l'atteste[1]. On retrouve la trace de ces petits chiens de chasse dans les lois de la forêt royale de Knut Ier d'Angleterre : ils sont alors exemptés d'une ordonnance qui exigeait de mutiler une patte aux chiens pouvant courir derrière un daim[7]. Si les lois de Knut sont authentiques, cela confirme que des chiens ressemblant aux beagles sont présents en Angleterre avant 1016 ; cependant, celles-ci ont été peut-être découvertes au Moyen Âge[8].

Au XIe siècle, Guillaume le Conquérant introduit le talbot en Grande-Bretagne. C'est une race au pelage presque entièrement blanc, lente, à la gorge profonde, proche du chien de Saint-Hubert. Un croisement avec des greyhounds, effectué dans l'objectif d'accroître leur vitesse, donne naissance au chien courant du Sud (southern hound) et au chien courant du Nord (north country beagle) [9], [Note 1] : au XVIIe siècle, ces deux races sont développées pour chasser le lièvre et le lapin.

Le chien courant du Sud, un chien grand, lourd, avec une tête carrée et de longues oreilles soyeuses, est commun au sud de la rivière Trent. Quoique lent, il est endurant et possède un odorat développé. Le chien courant du Nord est en particulier élevé dans le Yorkshire et est commun dans les comtés du nord. Il est plus petit et plus rapide que le chien courant du Sud, moins lourd avec un museau plus pointu, mais son odorat est moins développé[10].

Au XVIIIe siècle, la chasse au renard devient de plus en plus populaire et ces deux races tendent à diminuer en nombre. Ces chiens typés beagle sont croisés avec des races plus imposantes, spécifiques à la chasse au cerf, pour produire le foxhound anglais. Les effectifs des chiens courants du gabarit du beagle diminuent et ces chiens sont alors proches de l'extinction : quelques fermiers assurent leur survie au travers de petites meutes spécialisées dans la chasse au lapin.

Les meutes fondatrices
Cette image du XIXe siècle montre un beagle au corps plus lourd que l'actuel.

Le révérend Phillip Honeywood établit une meute de Beagle dans l'Essex dans les années 1830, formant la base de la race du beagle. Quoique les détails des lignées de cette meute ne sont pas enregistrés, des chiens courants du Nord et des chiens courants du Sud forment certainement l'essentiel de l'élevage. William Youatt suggère qu'une majorité de cette lignée de beagle est issue du harrier, mais l'origine de cette race est elle-même obscure[11]. Quelques écrivains suggèrent toujours que le sens pointu de l'odorat du beagle viendrait d'un croisement avec le kerry beagle[12].

Les beagles d'Honeywood sont petits (25 cm à l'épaule à peu près) et complètement blancs[13]. Le prince consort Albert et lord Winterton, un joueur de cricket connu, ont aussi des meutes de beagles, et l'intérêt royal porté à cette race a certainement permis son retour, quoique la meute de Honeywood fut de meilleure qualité parmi les trois[14].

On attribue le crédit de développeur de la race à Honeywood, mais ce dernier produit des chiens pour la chasse seulement : Thomas Johnson travaille à le perfectionnement de la race afin d'avoir des chiens à la fois beaux et bons chasseurs.

Une race hétérogène

La race est en premier lieu fortement hétérogène. Des différences morphologiques, au niveau de l'attache des oreilles ou de la forme du museau et des lèvres, existent entre les meutes[15]. En 1800, dans le Sportsman's Dictionnary, deux variétés sont distinguées selon leur taille : le beagle du Nord, de taille moyenne et le beagle du Sud un peu plus petit[15], [16].


En plus des variations de taille, différents types de robes existent au milieu du XIXe siècle : il existe une variété à poil dur, présente au pays de Galles[15], et une à poil lisse. La première survit jusqu'au début du XXe siècle, et il reste des traces de sa présence lors d'expositions canines jusqu'en 1969, mais cette variété est désormais éteinte et a certainement été absorbée dans la lignée principale des beagles[17]. Les couleurs sont elles-aussi particulièrement variées : du beagle complètement blanc, au beagle blanc et noir ou blanc et orange en passant par le beagle blue mottled, moucheté gris et noir[15].

Quelques images des premiers beagles (dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant d'en haut à gauche)  : 1833, 1835, beagle de Stonehenge (1859) et beagle Élisabeth (1859).

Dans les années 1840, on commence à développer le standard du beagle mais il reste une large variation de taille, de tempérament et de fiabilité entre les meutes[18]. En 1856, dans le Manuel des sports ruraux britanniques (Manual of British Rural Sports), «Stonehenge»[Note 2] divise toujours le beagle en quatre variétés : le medium beagle, le dwarf beagle ou lapdog beagle, le fox beagle (une version plus petite et lente du foxhound) et le beagle à poil dur, ou terrier beagle, qu'il définit comme un croisement entre l'une des trois variétés et une race de terrier écossais[19]. Il donne aussi un début de standard :

«Le beagle mesure de 25 pouces (63, 5 cm), ou même moins, jusqu'à 15 pouces (38, 1 cm). Leur silhouette est comparable à celle du vieux chien courant du Sud en miniature, mais avec plus d'élégance et de beauté ; et leur style de chasse ressemble aussi à celui de ce chien courant[19], [Note 3]».

En 1887, le beagle n'est plus en voie de disparition : il y a déjà dix-huit meutes en Angleterre[20]. Le Beagle Club est constitué en 1890 et le premier standard est rédigé au même moment[21]. L'année suivante, l'Association of Masters of Harriers and Beagles est constituée au Royaume-Uni ; l'action de cette association combinée à celle du Beagle Club ainsi qu'aux expositions canines permet d'homogénéiser la race. En 1902, le nombre de meutes est de quarante-quatre[20].

Exportations

Le beagle est importé aux États-Unis au plus tard dans les années 1840, mais les premiers chiens sont destinés seulement à la chasse et présentent une qualité esthétique variable : ils ressemblent à des teckels aux pattes rigides, avec une tête fragile. L'établissement d'une lignée de qualité débute dans les années 1870 lorsque le général Richard Rowett de l'Illinois importe quelques chiens d'Angleterre et débute un élevage. Les beagles de Rowett sont reconnus pour avoir servi de modèles au premier standard américain, rédigé par Rowett, L. H. Twadell, et Norman Ellmore en 1887[22]. Le beagle est accepté comme race par l'American Kennel club (AKC) en 1884.

En 1864, le beagle est apporté en France par Paul Caillard aux frères de Chabot. Ceux-ci offrent des individus au comte de Beauregard qui forme une meute connue excellente à la chasse[23] et permet le développement de la race dans tout le pays. Au XXe siècle, la race s'est répandue dans le monde entier.

Vers la popularité au XXe siècle

Dès sa formation, l'Association of Masters of Harriers and Beagles gère une exposition régulière à Peterborough qui a commencé en 1889, et le beagle club propose sa première exposition en 1896[21]. Le beagle obtient toujours le succès jusqu'à la Première Guerre mondiale pendant laquelle les expositions sont suspendues. Après la guerre, la race est à nouveau sur le point de s'éteindre : les derniers beagles Elizabeth sont certainement perdus à ce moment, et les enregistrements déclinent. Quelques éleveurs, surtout Reynalton Kennels, travaillent à faire revivre l'intérêt porté à ce chien, et au moment de la Deuxième Guerre mondiale, la race se porte de nouveau mieux. Les enregistrements déclinent toujours durant la guerre mais remontent immédiatement après[24].

Comme chien de race, le beagle a toujours été plus populaire aux États-Unis et au Canada que dans son pays d'origine. Le National Beagle Club of America est constitué en 1888 et dès 1901, un beagle gagne un Best in show. Comme au Royaume-Uni, l'activité durant la Première Guerre mondiale est minimale, mais la race a repris vie plus vite en Amérique du nord. En 1928, le beagle gagne de nombreux prix à l'exposition du Westminster Kennel Club et en 1939, le champion Meadowlark Draughtsman obtient le titre de chien américain de race le plus récompensé de l'année[25]. En 1959, Derawunda Vixen gagne le Best in Show au Crufts[21]. Le 12 février 2008, le beagle Uno, gagne la catégorie Best in show au Westminster Kennel Club pour la première fois de l'histoire de la compétition[26].

En Amérique du Nord, le beagle est classé dans les dix races les plus populaires depuis plus de trente ans[27]. De 1953 à 1959, le beagle est la race la plus enregistrée de l'American Kennel Club[28], et en 2005 et 2006 il est classé cinquième sur un total de 155 races[29]. Les mêmes années, il n'est que 28e et 30e au classement des enregistrements du Kennel Club[30]. En France, le beagle est nettement moins populaire malgré une croissance des inscriptions au livre des origines français depuis quatre décennies : en 2007, il n'est que la 17e race de chien en terme de nombre d'inscription (2 701 inscriptions) [31]. La population totale sur le territoire français est estimée à 40 000 beagles[32].

Année Inscriptions au LOF[33], [34]
1976 1357
1986 1417
1996 1708
2006 2723

Description

Apparence

Portrait d'un beagle.
La truffe de couleur foie est tolérée pour les sujets bicolores blanc et roux[35].

L'apparence générale du beagle rappelle celle du foxhound anglais en miniature, mais la tête est plus large avec un museau plus court, l'expression faciale totalement différente et les pattes sont plus courtes en proportion d'avec le corps[36]. Le corps est compact, avec des pattes courtes mais bien proportionnées : il ne faut pas qu'il est comparable à celui d'un basset. Le standard anglais précise que le beagle est «une impression de distinction dénuée de tout trait grossier».

Le standard recommande une taille entre 33 et 40 cm au garrot mais des tailles proches (de l'ordre du centimètre) de cette fourchette sont tolérées[37]. Le beagle pèse entre 12 et 17 kg[38], les femelles étant en moyenne un peu plus petites que les mâles[39].

Il a un crâne bombé, un museau carré et une truffe noire (quelquefois de couleur foie). La mâchoire est forte avec une dentition bien alignée et des babines bien dessinées. Les yeux sont larges, noisette ou marron foncé, avec un léger regard suppliant de chien courant. Les oreilles larges sont longues, douces et au poil court, s'incurvant au niveau des joues et s'arrondissant à hauteur des lèvres. L'attache et la forme de l'oreille sont des points importants pour la conformité du standard[Note 4] : l'implantation de l'oreille doit être dans une ligne reliant l'œil et la pointe de la truffe, l'extrémité est bien arrondie et atteint presque l'extrémité du nez quand on l'étire en avant[40].

Le cou est fort, mais de longueur moyenne ce qui lui sert à sentir le sol sans difficulté, avec peu de fanons (peau de cou lâche). La poitrine large se rétrécit sur un abdomen et une taille fuselés, et une courte queue un peu incurvée qui se termine par un fouet blanc. Le corps est bien délimité par une ligne du dessus (ligne du dos) droite et de niveau et un ventre qui n'est pas exagérément relevé. La queue ne doit pas s'enrouler sur le dos, mais rester droite lorsque le chien est actif.

Les membres antérieurs sont droits et bien positionnés sous le corps. Les coudes ne tournent ni en dehors, ni en dedans, et sont localisés environ à la moitié de la hauteur au garrot. L'arrière-main est musclée, avec des jarrets fermes et parallèles, ce qui permet une poussée motrice importante, indispensable à tout chien de travail.


Robe

Le marron de la robe d'un beagle tricolore apparait avec le temps.

Le standard du beagle précise que «le poil du beagle est court, dense et résistant aux intempéries», ce qui veut dire que c'est un chien capable de rester dehors par l'ensemble des temps, et qu'il est avant tout un chien de chasse robuste avant d'être un chien de compagnie[41]. Les couleurs admises par le standard sont celles des chiens courants anglais. La couleur foie n'est pas autorisée par le Kennel Club mais par l'American Kennel Club. La totalité de ces couleurs sont d'origine génétique et certains éleveurs essaient de déterminer les allèles des géniteurs afin d'obtenir la robe désirée[42].

Les chiens tricolores ont un pelage blanc avec des taches noires et marron. Cependant, de nombreuses variations de couleurs sont envisageables, le marron s'étalant sur une plage de couleur allant du chocolat au roux particulièrement clair, mais aussi de motifs[43] : du «classic tri» avec des taches aux couleurs bien dissociées, au «faded tri» (dilution de la couleur marron dans le noir) ou encore les beagles «pie», dont les couleurs forment des taches sur un fond surtout blanc. Les beagles tricolores naissent le plus fréquemment noir et blanc. Les aires blanches sont définitives dès huit semaines mais les zones noires peuvent ternir en brun durant la croissance[44] (le marron peut mettre un à deux ans avant de se développer). Quelques beagles changent graduellement de couleur pendant toute leur vie et peuvent perdre leur couleur noire.

Les chiens bicolores ont toujours une base blanche avec des taches d'une seconde couleur. Le feu et blanc est la couleur la plus commune des beagles bicolores, mais il y a une large palette d'autres couleurs comme lemon (citron), un marron particulièrement clair proche du crème, rouge (roux particulièrement marqué), marron, foie, marron foncé et noir[45]. La couleur foie est peu commune et certains standards ne l'acceptent pas ; elle est fréquemment associée à des yeux jaunes.

Les variétés tiquetées ou marbrées sont de couleur noire ou blanche constellée de petites taches colorées comme le beagle blue-mottled aussi nommé beagle bluetick, qui a des taches qui paraissent bleu nuit, de manière comparable à la robe du petit bleu de Gascogne. Quelques beagles tricolores ont aussi cette robe spécifique[46], [47].

La seule robe unie autorisée est la robe blanche, c'est une couleur particulièrement rare. Quelque soit la robe du beagle l'extrémité de sa queue doit être pourvue de longs poils blancs formant un panache. Ce fouet blanc a été choisi par les éleveurs pour que le chien soit visible même si sa tête est baissée au sol, quand il piste une proie[41].

Deux robes supplémentaires, non reconnues par les clubs canins, existent : le beagle bleu norvégien (Norwegian blue beagle), aussi nommé beagle bleu russe (Russian blue beagle) dont la robe est merle, c'est-à-dire gris clair et parsemée de taches plus foncées[48], et le beagle bringé[49]. Ces deux nouveaux types de robe sont des résultats de croisements avec d'autres races.


Odorat

Avec le chien de Saint Hubert, le beagle est le chien au sens de l'odorat le plus développé[50]. Dans les années 1950, John Paul Scott et John Fuller commencèrent une étude de treize ans sur le comportement canin. Ils testèrent l'odorat de différentes races en mettant une souris dans un champ d'une acre et en mesurant le temps mis pour la retrouver. Le beagle la retrouva en moins d'une minute, alors que le fox terrier la retrouva en quinze minutes et que d'autres races, comme le Scottish Terrier, n'y parvinrent pas. Le beagle sent le sol et n'est pas particulièrement bons pour détecter une piste dans l'air[51].

Différences dans les standards

L'American Kennel Club et le Canadian Kennel Club reconnaissent deux variétés scindées de beagle : le «13 pouces» pour les beagles mesurant moins de 33 cm et les «15 pouces» pour les chiens entre 33 et 38 cm. Le Kennel Club et les clubs affiliés à la Fédération Cynologique Mondiale ne reconnaissent qu'un seul type, mesurant de 33 à 41 cm. Des variétés anglaises et américaines sont quelquefois mentionnées. Cependant, il n'y a aucune reconnaissance officielle de ces deux variétés.

Le standard américain reconnait la couleur foie tandis qu'elle est clairement interdite pour le standard britannique.

Le patch hound ou patch beagle

Une souche connue sous le nom de patch hound a été développée par Willet Randall et sa famille depuis 1896 particulièrement pour la chasse au lapin. Cette variété n'est pas obligatoirement tacquise[52].

Le beagle Elizabeth

Des races miniatures de chiens ressemblant au beagle sont connues depuis le règne de Édouard II d'Angleterre et Henri VII d'Angleterre, l'ensemble des deux ayant des meutes de glove beagles, nommés ainsi parce que ces chiens entraient dans les poches des selles des chevaux.

La reine Élisabeth avait une race nommée pocket beagle, qui mesurait 20 à 23 cm au garrot, assez petit pour rentrer dans un sacpocket») ou une sacoche. Les chiens de grande vénerie couraient après la proie sur les terrains dégagés, et après les chasseurs lâchaient les petits chiens pour continuer la traque sur des terrains embroussaillés. Élisabeth Ire en parle comme ses «singing beagles» et divertissait fréquemment ses invités en laissant ses beagles miniatures cavaler parmi les assiettes et les verres sur la table[53].

Le poète et écrivain du XVIIe siècle Gervase Markham parle du beagle comme étant assez petit pour s'asseoir dans les mains d'un homme[54]. Le standard du beagle Elizabeth existe en 1890[55] et il stipule que sa taille ne doit pas dépasser dix pouces (25, 4 cm) ; cette lignée est désormais éteinte, quoique des éleveurs aient tenté de recréer la variété[56].

Des beagles Elizabeth sont quelquefois à vendre, mais ce beagle nain n'est reconnu par aucun club canin. Ces petits beagles vendus comme beagles Elizabeth, sont en fait le résultat d'une mauvaise descendance (beagles hors standard) ou atteints de nanisme[56].

Croisements

Le puggle partage les traits du beagle et du carlin.

Dans les années 1850, Stonehenge recommande un croisement entre un beagle et un scottish terrier comme chien de rapport : le fruit de ce croisement est un bon travailleur, silencieux et obéissant, mais il est petit et peut difficilement rapporter un lièvre[57].

Plus il y a peu de temps, la tendance est de croiser beagle et carlin pour obtenir le puggle, plus calme et demandant moins d'exercice qu'un beagle. Ce croisement est construit pour la vie en ville[58], [59], [60]. D'autres croisements sont populaires, comme le bogle (boxer/beagle), le beabull (bulldog/beagle) ou encore le labbe (labrador/beagle) [61].

Épreuve de travail

Le beagle peut participer à une épreuve de travail pour les chiens courants où ses qualités de chien de chasse sont évaluées avant ses qualités esthétiques. Il n'existe pas de standard de travail codifié[62]. Le récri doit être harmonieux et refléter l'intensité de la chasse, la tête est collée à la piste, la queue est bien droite. La chasse doit être gaie, rapide et le rythme est soutenu. Le beagle montre un esprit d'initiative quand la piste est perdue[62].

Caractère

Le beagle est sociable avec les autres chiens (ici, un lévrier greyhound).

Le beagle a un tempérament doux et de bonne disposition, pacifique. Décrit dans de nombreux standards comme gais, il est aimable et généralement ni agressif, ni timide. Connu gentil et particulièrement affectueux, il se montre un compagnon attachant. Quoiqu'il puisse être distant avec les étrangers, il aime la compagnie et est généralement sociable avec les autres chiens.

Une étude de Ben et Lynette Hart faite en 1985, montre qu'il est reconnu comme la race ayant le plus haut niveau d'excitabilité devant le yorkshire, le cairn terrier, le schnauzer nain, le west highland white terrier et du fox terrier[63], [Note 5]. Le beagle est intelligent, mais ayant été élevé pendant des années pour poursuivre des animaux, il est aussi têtu et entêté, ce qui peut le rendre complexe à dresser. Il est généralement obéissant quand il y a une récompense à la clef mais est aisément distrait par les odeurs autour de lui. En 1994, dans son ouvrage The Intelligence of Dogs, Stanley Coren classe le beagle au 72e rang, ce qui en fait selon lui une race au faible potentiel d'obéissance et de travail[64].

Quoiqu'il risque quelquefois d'être brusque sans le vouloir, le beagle est parfait pour les enfants de tout âge, car particulièrement joueur : c'est l'une des raisons qui en fait un chien de compagnie populaire pour les familles. C'est un chien habitué aux meutes et il peut être atteint d'anxiété de séparation[65]. Il n'est pas un bon chien de garde, même s'il aboie ou hurle quand il est confronté à quelque chose d'inhabituel. L'ensemble des beagles ne hurlent pas mais certains aboieront quand ils sentiront l'odeur d'une proie potentielle[66].

Santé

L'obésité peut survenir chez les chiens sédentaires ou âgés.

La longévité du beagle est en moyenne de 12, 35 ans[67] ce qui est une espérance de vie typique pour les chiens de cette taille[68].

Les beagles sont sujets à l'épilepsie, mais cela peut être contrôlé avec un traitement médical. Le beagle est aussi prédisposé à l'hypothyroïdie[69], [70], à la méningo-encéphalite[69], [71], au rétrécissement pulmonaire[71], [69] ainsi qu'à l'hypercorticisme[71]. La dysplasie de la hanche, commune aux harriers ainsi qu'aux grandes races, est rarement reconnue comme un problème chez le beagle[72]. Le beagle est atteint d'une forme de nanisme spécifique, la chondrodystrophie, nommée plus familièrement Funny puppy[73], [74] : le développement du chiot est lent et conduit à des malformations osseuses. Dans de rares cas, les beagles peuvent développer une arthrite auto-immune dans les articulations (attaque du dispositif immunitaire sur les articulations) même jeunes. Les symptômes peuvent quelquefois être soulagés par un traitement aux corticoïdes[75], [71].

Les longues oreilles du beagle sont quelquefois sujettes à des infections. Les problèmes ophtalmologiques habituels chez le beagle sont le glaucome et la dystrophie cornéenne[76] ; le prolapsus de la glande de Harder et la distichiasis apparaissent quelquefois, ces deux maladies pouvant être soignées par chirurgie[75]. Une défaillance du drainage nasolacrymal peut causer des yeux secs ou au contraire laisser s'écouler les larmes sur la face[75] : l'hyposécrétion lacrymale est héréditaire chez le beagle[69]. Les beagles à robe bleue peuvent aussi être atteints d'une alopécie des robes diluées, une maladie de peau pouvant être traitée mais jamais guérie[69].

Comme chien de chasse, il est sujet à des blessures mineures comme des coupures ou des entorses, mais, s'il est inactif, le problème récurrent est l'obésité car il mange tout ce qu'il trouve et il est redevable à ses propriétaires pour réguler son poids[75]. Des parasites comme les tiques, les puces, les cestodas et les aoûtats ou encore des graines d'herbe peuvent rester cachés dans ses yeux, ses oreilles et ses pattes[77]. Il peut être en contact avec de nombreux pathogènes, dont l'échinococcose, et les véhiculer. Cet animal est le premier à avoir été testé pour sa sensibilité à une souche du virus H5N1 de la grippe aviaire. L'étude en laboratoire a montré après une inoculation expérimentale qu'il pouvait excréter le virus H5N1 durant quelques jours sans aucun symptôme. Plusieurs types de grippe canine existent, avec comme chez l'homme d'envisageables recombinaisons génétiques du virus dans un même organisme infecté. L'étude conclut[78] que la planification de la lutte contre une pandémie devrait prendre en compte chiens et chats de compagnie.

Les beagles peuvent avoir un comportement connu comme l'éternuement inversé, pour lequel la respiration du beagle est bruyante comme s'il suffoque ou étouffe, mais l'air passe bien à travers la bouche et le nez. La cause exacte de ce comportement est inconnue, mais ce n'est pas dangereux pour le chien[79].

Chien de chasse
Icône de détail Article connexe : Chien courant.
Meute de beagles.
Le beagle peut aussi être un chien de rapport.

Historiquement, la race a été développée en Angleterre pour la chasse à courre du lièvre : les beagles étaient vus comme les compagnons de chasse idéaux par les anciens qui pouvaient les suivre à cheval sans se fatiguer, par les jeunes qui les suivaient sur des poneys et pour les plus pauvres à pied[80]. Avec la mode des chasses rapides, le beagle, trop petit, tombe en désuétude, mais est toujours utilisé pour la chasse au lapin. Chasser le lièvre avec une meute de beagles redevient populaire au milieu du XIXe siècle. La chasse à courre du lièvre est désormais illégale en Écosse depuis le Protection of Wild Mammals (Scotland) Act 2002 et en Angleterre et au pays de Galles depuis le Hunting Act 2004.

Chasser avec des beagles à pied est reconnu comme parfait pour les jeunes personnes et de nombreuses écoles privées britanniques entretiennent par tradition une meute de beagles. Des meutes sont toujours entretenues par les écoles et les universités britanniques suivantes malgré les protestations des associations anti-chasse : Eton[Note 6], Marlborough, Wye, Radley, le Royal Agricultural College et Christ Church[81]. cependant, une meute du Wye College dans le Kent a été volée par le front de libération des animaux en 2001[82].

La meute respectant les traditions à pied est constituée de plus de 70 beagles, menée par un maitre d'équipage assisté par un nombre variable de valets – dont le travail consiste à retrouver les chiens égarés. Ce sont des chiens faciles à ameuter[83], [84] : ils courent particulièrement proches les uns des autres ce qui est particulièrement utile pour une longue chasse, car cela évite de perdre des chiens et la piste du gibier. Les beagles peuvent aussi être employés seuls ou en couple[85].

La chasse au leurre est populaire à l'endroit où la chasse est interdite ou pour les propriétaires qui ne souhaitent pas participer à une mise à mort tout en souhaitant tout de même voir à l'œuvre les qualités de leurs chiens.

Aux États-Unis ils sont employés essentiellement pour la chasse aux lapins depuis les premières importations. En France, le beagle est utilisé pour la chasse du lapin et du lièvre[32]. Il est aussi le chien courant le plus utilisé pour la chasse au chevreuil[83]. Dans l'ouest de la France, il chasse le renard et le sanglier dans le Midi[32].

Le tableau de chasse des beagles inclut aussi le lièvre d'Amérique, le lapin d'Amérique, des oiseaux, le chevreuil, le cerf élaphe, le lynx roux, le coyote, le sanglier et le renard, et quelques cas de chasse à l'hermine sont recensés[85], [86]. Dans la majorité de ces cas, le beagle est utilisé comme rabatteur[85]. Le beagle est mieux taillé pour la chasse au lièvre que le harrier, à cause de son odorat particulièrement fin et de son endurance. Dans les sous-bois épais, ils sont aussi préférés aux épagneuls pour la chasse au faisan[87].

Chien de détection

Icône de détail Article connexe : Chien de détection.
Les beagles ont un nez particulièrement fin. Ce chien est employé par le service des frontières des États-Unis.

Les beagles sont utilisés comme chiens de détection dans la Beagle Brigade par le département de l'Agriculture des États-Unis. Ces chiens détectent la nourriture dans les bagages entrant aux USA. Après avoir essayé différentes races, les autorités ont choisi les beagles parce qu'ils sont petits et peu effrayants pour les gens cynophobes, faciles à entretenir, intelligents et bons travailleurs à condition d'obtenir une récompense[88]. Ils font le même travail dans d'autres pays comme en Nouvelle-Zélande (Ministry of Agriculture and Forestry) [89], en Australie (Australian Quarantine and Inspection Service) [89], au Canada[89], au Japon[89] et en république populaire de Chine[90]. Des races plus grandes sont généralement utilisées pour la détection des explosifs, qui nécessite de pouvoir grimper sur les bagages, ce qui n'est pas simple pour un beagle[91].

Chien de laboratoire

Icône de détail Article connexe : Expérimentation animale.
Beagles libérés d'un laboratoire par le Front de libération des animaux.

Le beagle est la race de chien la plus utilisée pour des tests sur animaux, à cause de sa taille et de son naturel doux. Sur les 8 018 chiens utilisés au Royaume-Uni en 2004, 7 799 sont des beagles (97, 3 %) [92] ; en 2005, ce pourcentage diminue à 96, 6 %[93]. Aux États-Unis, où la race de chien utilisée n'est pas spécifiée[Note 7], le nombre annuel de tests effectués sur les chiens a diminué de deux tiers, passant de 195 157 en 1973 à 64 932 en 2004[94]. En France, la race est aussi non spécifiée, mais le nombre de chiens utilisés dans les laboratoires est stable depuis 2001, avec en moyenne 5 500 chiens[95]. Au Japon, la loi n'exige pas que l'espèce et le nombre d'animaux soit révélés[96].

Au Royaume-Uni, les beagles de laboratoire sont «produits» particulièrement dans ce but par des sociétés comme Harlan, qui doivent obtenir une autorisation pour élever ses chiens conçus pour la science[97]. Cependant, les groupes anti-vivisection ont rapporté des abus sur les animaux de laboratoire et exercé des pressions pour faire cesser ces activités qu'ils jugent barbares : par exemple, la société d'élevage Consort Kennels a fermé en 1997 sous la pression des associations pour le droit des animaux[98]. En 1997, des images secrètement filmées par un journaliste freelance dans le Huntingdon Life Sciences montrent le personnel frappant et criant sur les beagles de laboratoire[99].

Les beagles sont utilisés dans de nombreuses disciplines : biologie principale, médecine humaine appliquée, médecine vétérinaire, protection de l'environnement humain et animal[93], [96]. Le test des cosmétiques sur les animaux est interdit dans les pays membres de l'Union européenne[100]. Il est permis aux États-Unis s'il n'est pas envisageable de recourir à d'autres méthodes[101], mais lorsqu'il faut tester la toxicité des additifs alimentaires, des médicaments et de certains produits chimiques, la FDA utilise des beagles et des cochons vietnamiens comme substituts au test sur les hommes[102].

Autres rôles

La nature amicale et de bonne disposition du beagle en fait un animal de compagnie populaire.

Les beagles sont utilisés comme chiens de détection des termites en Australie[103] et ont été signalés comme candidats envisageables comme chien anti-drogue et anti-explosif[104], [105]. À cause de leur tempérament amical et de leur gabarit, ils sont aussi souvent utilisés en thérapie animale, visitant les malades et les personnes âgées dans les hopitaux[106].

Le beagle est aussi un chien de compagnie particulièrement apprécié, quoiqu'il soit davantage utilisé pour la chasse (seuls 4 à 5 % des beagles sont des chiens de compagnie) [107].

Apparitions dans la culture

Des références au beagle apparaissent dès le XVIe siècle dans les travaux d'écrivains tels que William Shakespeare, John Webster, John Dryden, Henry Fielding et William Cowper, et dans la traduction d'Alexander Pope de l'Illiade d'Homère[Note 8]. Par la suite, les références se multiplièrent.

Le beagle apparait dans les bandes dessinées et les dessins animés dans les années 1950 avec Snoopy le personnage de Peanuts[108], [109], Les Rapetou (The beagle boys en anglais) de Walt Disney et Beegle Beagle, le compagnon de Grape Ape.

Il apparait dans de nombreux films, avec quelques rôles principaux comme dans Comme chiens et chats (Cats and Dogs), Shaïlo (adaptation du livre de Phyllis Reynolds Naylor) et dans la version non-animée de Underdog. Les rôles secondaires sont nombreux avec entre autres Audition, The Monster Squad et La Famille Tenenbaum (The Royal Tenenbaums) au cinéma, Porthos le beagle de Star Trek : Enterprise, EastEnders, Les Années coup de cœur (The Wonder Years), et To the Manor Born à la télévision.

Bagel, l'un des deux beagles de Barry Manilow, apparait de nombreuses fois sur les couvertures de ses albums. Le président américain Lyndon Baines Johnson avait de nombreux beagles et causa un tollé lorsqu'il attrapa l'un d'entre eux par les oreilles durant une séance officielle à la maison blanche[110].

Le bateau sur lequel Charles Darwin fit son second voyage qui lui donna les bases de son ouvrage de voyage Le Voyage du Beagle et l'inspiration pour le livre L'Origine des espèces s'appelait le HMS Beagle selon la race de chien qui donna ensuite son nom à l'atterrisseur Beagle 2.

Notes
  1. Youatt postule que le southern hound est natif des îles Britanniques et était utilisé par les Bretons insulaires pour la chasse.
  2. Pseudonyme de John Henry Walsh, éditeur du magasine The Field.
  3. Citation originale :
    «In size the beagle measures from 25 inches, or even less, to 15. In shape they resemble the old southern hound in miniature, but with more neatness and beauty; and they also resemble that hound in style of hunting»
  4. Il compte pour un dixième de la note dans le standard américain
  5. L'étude a été menée sur un panel de 96 experts, composé pour moitié de vétérinaires chirurgiens et de juges canins. Elle consistait à classer sept races de chiens par excitabilité.
  6. Selon le livre Henry Salt : Humanitarian Reconstituer and Man of Letters de George Hendrick, la meute de l'Eton college a été créée en 1902
  7. Cepandant, les beagles sont fréquemment cités dans les publications de recherche.
  8. Les citations pour chaque auteur sont les suivantes :

    «Sir Toby Belch : She's a beagle, true-bred, and one that adores me : what o'that?»
        — William Shakespeare, La Nuit des rois (1600) Acte II Scène III

    «Mistress Tenterhook : You are a sweet beagle.»
        — John Webster, Westward Ho (1607) Acte III Scène IV :2

    «The rest in shape a beagle's whelp throughout, With broader forehead and a sharper snout»
        — John Dryden, The Cock and the Fox

    «What the devil would you have me do? cries the Squire, turning to Blifil, 'I can no more turn her, than a beagle can turn an old hare.»
        — Henry Fielding, Histoire de Tom Jones, enfant trouvé (1749) Chapitre 7

    «For persevering chase and headlong leaps, True beagle as the staunchest hound he keeps»
        — William Cowper, The Progress of Error (1782)

    «Thus on a rœ the well-breath'd beagle flies, And rends his hide fresh-bleeding with the dart»
        — Alexander Pope, The Iliad of Homer (1715–20) Livre XV :697–8

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Source

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article de Wikipédia en anglais intitulé «Beagle».

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